Comment acheter bio ou équitable

Photos gratuites de à l'intérieur, accessoire, arrière-plan blanc

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1 | L’achat responsable de l’éco-citoyen… C’est quoi?
2 | Les labels et certifications
3 | Les organismes du commerce équitable

On entend beaucoup parler du commerce bio, écolo, équitable. On voit vaguement à quoi ça correspond et encore. Et à vrai dire, comme aujourd’hui c’est devenu à la mode – un vrai filon commercial en somme – ce n’est pas évident de s’engager dans cette démarche.
Alors faisons un point tout d’abord sur ces notions, pour comprendre ce que veut dire acheter équitable ou manger bio. Nous pourrons ensuite nous pencher sur les modes de garantie de l’achat bio ou équitable.

Les notions de l’équitable et du bio

Aujourd’hui, le fonctionnement économique mondial creuse de grandes inégalités et développe des injustices, car le commerce est basé le plus souvent sur des enjeux de pouvoir, de profit, de rendement. Ainsi les petits producteurs sont « écrasés » par des intermédiaires puissants. Ceci est donc préjudiciable du point de vue du producteur mais aussi du consommateur qui ne sait d’où proviennent les produits qu’il achète et à qui on impose des prix pas forcément légitimes.

La démarche équitable c’est donc le cheminement vers une attitude commerciale en faveur d’un équilibre à la fois social, économique et environnemental. Et cela passe par une transparence, une traçabilité claire des produits, de leurs origines, des producteurs, des méthodes de fabrication ou de production, de l’acheminement des produits, des importateurs, des intermédiaires et des structures de ventes finales. Cette transparence nous permet à nous, consommateurs, de connaitre la qualité des produits que l’on achète et d’avoir une visibilité sur les conditions de travail des petits producteurs. Souvent, dans la notion de commerce équitable on entend l’équilibrage économique du commerce entre les producteurs du Nord et ceux du Sud, (soit les pays en voie de développement) mais cette « caractéristique » peut être remise en question puisque l’on pourrait songer à remettre à niveau l’économie avec un commerce équitable entre petits producteurs et grosses firmes industrielles d’un même pays….

La démarche concernant le bio est aussi liée à une transparence sur l’origine et le mode de production des produits. Le but est de s’assurer de consommer des produits répondant à un cahier des charges en faveur des méthodes et des moyens de production non nocifs pour la santé et respectant donc, des critères stricts sur le respect de l’environnement. C’est donc pour nous une garantie de consommer des produits sains et de préserver à la fois notre capital santé et notre planète. il s’agit donc d’une démarche écologique.

Les garanties : labels, certifications et structures fédératrices.

Le souci, c’est que pour adopter une philosophie de vie d’éco citoyen et s’engager dans une démarche équitable et écologique, il faut connaitre un minimum son sujet, alors qu’aujourd’hui il n’y a rien de plus facile que de se perdre dans les labels et les certifications. Ce sont pourtant eux qui nous permettent (en règle générale…) de nous garantir que nous faisons le bon choix dans nos achats, qui nous assurent que ces produits sont véritablement des produits éthiques ou bio et non pas des entourloupes commerciales….

Mode de fonctionnement des labels et certifications

Essayons donc de faire un petit tour d’horizon (non exhaustif !) sur les labels et organismes de certifications. Mais avant cela, un point pour comprendre comment ceux-ci fonctionnent.

Il faut être conscient que, faute de réglementations publiques, les labels se sont multipliés, créés par des organismes de certification privés. Par conséquent, tous les labels n’ont pas le même niveau de qualité et de garantie puisque les organismes ne se basent pas forcément sur les mêmes critères de contrôle. A nous donc d’être curieux et méfiants pour s’informer sur ce qui se cache derrière ces différentes étiquettes… Pas du tout évident, et pas du tout pratique dans les rayons des supermarchés, je vous l’accorde… En tous cas, pour la plupart, ces labels vous fournissent des éléments d’ordre biologique, appuyés au moins par les pouvoirs publics grâce à une norme concernant les produits issus de l’agriculture biologique…

Alors que dire des notions éthiques et équitables ? Je dirais que c’est encore plus complexe puisqu’à ce sujet, rien de semblable n’existe : pas de réglementation publique, donc seulement une confiance accordée aux organismes privés qui ont pris les choses en main… D’où l’intérêt de connaitre ces organismes et leur façon de travailler ! La mise en place d’une commission nationale du commerce équitable (CNCE) devrait nous y aider, en créant un référenciel commun à tous. Mais pour le moment, mieux vaut mener nos investigations par nous- mêmes. Nous verrons donc plus loin quels sont ces organismes en question.

Les labels et certifications

Voici les labels et les organismes certificateurs que vous croiserez de façon récurrente :

Il s’agit d’un label national officiel géré par le ministère de l’agriculture et de la pêche qui normalise les méthodes agricoles en respect avec l’environnement, à savoir que, entre autres, les ogm (pour le moment…) sont proscrits ainsi que l’utilisation des pesticides et engrais chimiques, que l’élevage doit être extensif et que les animaux doivent être nourris avec des aliments biologiques pour l’essentiel. Ce sont des organismes certificateurs gérés par le gouvernement qui délivrent ce label, comme par exemple Ecocert ou Agrocert.
Les professionnels sont contrôlés une fois l’an au moins.

Demeter prône également une agriculture biologique et certifie des produits comme l’alimentation, les textiles, et les cosmétiques. Elle satisfait donc aux exigences du règlement européen sur l’agriculture biologique. Cette charte vise plus précisément à l’agriculture dite « bio dynamique ». C’est un label dont le cahier des charges est plus exigeant que l’AB, et notamment concernant le respect de l’animal.

Ce label prend en compte les pratiques respectueuses de l’environnement mais aussi les aspects sociaux et économiques. Il s’agit d’une charte créée par une association d’échelle européenne, plus stricte et plus engagée que le label national AB également.

Skal est reconnue comme organisation de certification et d’examen internationale dans l’UE pour les produits biologiques tels que les aliments et les vêtements. C’est une association à but non lucratif basée aux Pays-Bas. Ses contrôles s’effectuent sur l’ensemble de la chaine de production, de la production jusqu’à la vente des produits, en passant par la préparation et l’importation. Les produits ainsi certifiés portent la plupart du temps le label EKO et ne peuvent, entre autre, contenir ni d’OGM, ni d’engrais ou pesticides chimiques, ni agents conservateurs synthétiques ou chimiques.

  • Concernant plus précisément le textile :

La certification IVN a été créée par l’association internationale des industriels du textile naturel. Le cahier des charges respecte des critères écologiques et sociaux stricts. Les contrôles pour le respect de cette charte s’effectuent via des laboratoires indépendants. Dans ce cahier des charges, on retrouve des cultures biologiques, un respect de l’environnement et des conditions de travail correctes sur l’ensemble du processus de fabrication. Cette charte demande également une limpidité totale au niveau des contrôles. Il s’agit donc d’une certification plutôt fiable.

Oeko-tex est un organisme de certification international du textile. Sa certification répond à des critères de non toxicité des vêtements. 2 standards existent : l’oeko tex standard 100 qui concerne uniquement le produit fini, et l’oeko tex standard 1000 concernant les ateliers de production. L’union de ces 2 standards donne lieu au standard 100+. Dans ce cas précis : le consommateur est certain d’acheter un produit certifié non toxique par le standard 100 et produit dans une usine certifiée standard 1000.
Le cahier des charges est évidemment très technique et interdit ou contrôle l’utilisation de substances nocives pour la santé.

  • En ce qui concerne les cosmétiques :

Cosmébio est le label des produits cosmétiques non toxiques, biologiques et équitables. Il provient d’une association française de 2003 dont la charte est approuvée par l’état. Ainsi les exigences de ce label sont multiples : les ingrédients utilisés doivent prioritairement être issus de l’agriculture biologique. De plus la charte prévoit des critères au niveau des modes de fabrication, des déchets, des ingrédients d’origine animale et du commerce équitable.
2 labels peuvent être donnés aux produits : le Bio et l’Eco. La différence fondamentale se trouve au niveau du pourcentage d’ingrédients bio certifiables sur l’ensemble de la composition : pour le label bio, sur l’ensemble des ingrédients issus de l’agriculture bio utilisés, 95% au moins doivent être certifiables. Le label eco est moins exigeant à ce sujet.

Le BDIH est l’autre label que vous rencontrerez régulièrement dans le monde des cosmétiques. C’est un organisme allemand qui en est l’origine. Les composants utilisés pour les produits doivent être également issus de l’agriculture bio pour l’essentiel et le cahier des charges concernant l’exploitation, la production et la transformation des matières premières est rigoureux.

Vous serez certainement également confronté aux logos des organismes certificateurs tels que ECOCERT par exemple.

  • Le commerce équitable labellisé ?

Concernant le commerce équitable, vous pourrez trouver sur les produits alimentaires et textiles ce « label max havelaar », qui garantit leur origine commerce équitable. Max Havelaar travaille prioritairement sur les rémunérations des producteurs et sur les conditions de production et s’appuie sur le cahier des charges international mis au point par l’organisme de certification et de contrôle FLO (Fairtrade Labelling Organizations). On trouve aujourd’hui trois noms différents pour un même label : Max havelaar, Fairtraide, Transfair.

  • Les garanties écologiques

Manger bio, c’est bien sûr penser à notre santé, c’est évidemment penser à notre terre, car certains modes de production, entre autres, altèrent l’écosystème. Nous avons déjà parlé des garanties bio, mais en terme d’écologie, il est également important de songer aux déséquilibres naturels pouvant être engendrés par une déforestation abusive. C’est pourquoi l’engagement écologique peut aussi se manifester par l’achat de meubles (ou autres produits en bois) fabriqués dans un bois dont vous connaissez la provenance et dont vous êtes certain qu’il est éco certifié. Vous saurez alors que le bois utilisé ne provient pas d’une forêt dont la coupe d’arbres est illégale…. Et c’est pour cela qu’il existe aussi des labels pour les bois éco-certifiés. Les deux plus courants sont:

Forest Stewarship Council

Il s’agit d’une structure internationale indépendante sans but lucratif qui s’engage à la gestion responsable et durable des forêts. Elle s’appuie sur un cahier des charges définissant 10 principes fondamentaux modélisés selon le cadre de chaque pays.

Label programme européen des forêts certifiées

C’est une marque déposée par des associations nationales, pour garantir une exploitation forestière responsable tant au niveau économique, qu’écologique ou social.

Cette liste de « labels » est loin d’être exhaustive évidemment, mais dans tous les cas, vous retrouverez la plupart de ces labels dans notre rubrique shopping éthique.

Les organismes du commerce équitable

Comme je vous le disais précédemment, en ce qui concerne le commerce équitable, c’est encore plus compliqué à partir du moment où il n’y a pas vraiment de label agréé par les pouvoirs publics. Mais il existe des organismes qui tentent de coordonner cette action. Evidemment, tous ne travaillent pas d’après les mêmes exigences.

Les quatre fédérations régissant le commerce équitable dont vous entendrez le plus souvent parler sont :

gif : petite Flèche orange

L’organisme FLO (Fairtrade Labelling Organizations) dont je parlais précédemment. Elle rassemble plusieurs associations nationales de certification. Sa démarche équitable ne se base que sur l’accompagnement des petits producteurs et non l’ensemble de la filière. Cependant, en terme de certification, elle contrôle les acteurs économiques comme les marques ou les importateurs. FLO-cert vient, par ailleurs, d’obtenir l’agrément international ISO 65; ce qui garantit la transparence, la traçabilité et l’efficacité de ses contrôles.

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L’IFAT (International Federation of Alternative Trade): là aussi, il s’agit d’une association internationale qui regroupe de nombreuses organisations du commerce équitable mais qui ne prend en compte que l’aide aux producteurs.

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NEWS (Network of European WorldShops.): il s’agit d’un regroupement de magasins associatifs (comme Artisans du monde en France par exemple) qui oeuvrent pour « l’éducation » des producteurs et consommateurs dans la démarche équitable. Cependant, son adhésion n’est pas si simple d’accès et de nombreux magasins pourtant engagés « restent sur le carreau ».

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L’EFTA (European Fair Trade Association) : c’est une association qui regroupe des importateurs pour les magasins de NEWS. Ainsi, il s’agit aussi d’un cercle assez fermé puisque les autres importateurs ne peuvent pas y adhérer.

Lors de votre navigation au milieu des produits équitables proposés sur notre site, vous pourrez également tomber sur un autre acteur du développement du commerce équitable : La PFCE, la plate forme du commerce équitable. Il s’agit d’un « collectif national de concertation et de représentation d’acteurs de commerce équitable français », travaillant en collaboration avec les fédérations décrites ci-dessus.

Mais si vous êtes intéressé par ces sujets délicats et voulez être tout à fait conscient des achats équitables que vous pouvez faire, je ne peux que vous inciter à vous renseigner également sur d’autres réseaux engagés tels que MINGA par exemple, qui regroupe plusieurs structures agissant dans l’intérêt du développement du commerce équitable. MINGA travaille sur l’ensemble de la filière, du producteur jusqu’au consommateur, et avec des partenaires dépassant les soit disant limites du commerce équitable entre producteurs du Sud et producteurs du Nord, qui parfois tendent à faire penser que le commerce équitable est une histoire caritative plus qu’économique.

En conclusion…

La démarche d’acheter bio ou équitable dépasse évidemment ces critères de labellisation : même si ces certifications sont là pour nous donner une garantie sur ce que l’on consomme, il faut bien se garder de dire qu’ils font les bons choix de consommation à notre place car ils n’ont pas tous les mêmes exigences. C’est à vous de vous renseigner pour trouver ce qui vous parait le mieux, ce qui correspond le mieux à votre philosophie de vie. N’en restez pas à vous dire : « acheter bio c’est bien », posez vous surtout les bonnes questions sur ce que vous mangez, sur l’origine de ce que vous achetez et faîtes en sorte de consommer des produits dont vous connaissez les méthodes de culture et d’importation, que ceux-ci soient labellisés ou non… Peut-être bien que les confitures de l’agriculteur d’à côté sont bonnes et saines, même sans certification… D’autant plus que les démarches pour se faire labelliser ne sont pas évidentes pour les petits producteurs et que l’adhésion aux fédérations du commerce équitable n’est pas forcément facile à obtenir non plus !

Il importe de réfléchir à cette démarche équitable, et se demander, par exemple, s’ il est vraiment cohérent de proposer des produits labellisés, à partir du moment où ce sont des produits que l’on peut trouver à côté de chez nous, et dont les critères de fabrication respectent eux aussi et l’environnement, et le producteur et les méthodes de production… ?
Et quand est-il de l’impact sur l’environnement des émissions carbone lors de l’importation de produits (surtout si ce sont des produits que l’on trouve chez nous aussi !)…

Bref, il y a de quoi affiner sa démarche équitable et responsabiliser ses achats en se posant les bonnes questions ! …

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